1841 - 1880 François LINGLIN

 

Les Fondateurs

Faits importants

   

 

Date de création de la société?

On retrouve 2 dates distinctes: 1839 et 1841. Dans l'annuaire administratif et statistique du Pas de Calais, on retrouve la date de 1839, par contre il est fait mention de la date de 1841 dans le dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais, tome II de 1878, dans le journal de Merville en date du 23 août 1891 ainsi que dans La Voix de Saint Amé (avant 1914). On retrouve dans ce dernier bulletin « Le 1er septembre [1841], on fonde la musique municipale de Lestrem. Elle sera autorisée seulement le 1er septembre 1859». Les documents internes de la musique mentionnent aussi la date de 1841. Nous conserverons donc cette date comme date de création de notre philharmonie.

Date de création des sociétés musicales de l'arrondissement de Béthune (Annuaire de 1861) :

Annuaire administratif et statistique du Pas de Calais Edition 1861


Arrondissement de Béthune
Béthune : la Société chorale ; la Concorde (1860) ; Céciliende (1831) ; la Philharmonique (1853) ; la Municipale (1851) ; l’Union chorale (1837). – Annoy : la Société Philharmonique (1838). – Beuvry : la Société musicale (1858). – Carcin : Société chorale (1857). – Bully-Grenay : la Fanfare (1857). – Choques : la Société musicale (1838). – Fleurbaix : la Philharmonique (1841). – Hénin-Liétard : la Philharmonique (1840). – Houdain : la Philharmonique (1851). – Laventie : la Philharmonique (1836). – Labuissière : la Philharmonique (1840). – Lapugnoy : la Société chorale dite : l’Echo de la Clarence (1858). – Lens : la Société chorale dite les Enfants de la Plaine (1857). – Lestrem : la Société Philharmonique (1839). – Ligny-lez-Aire : la Société Philharmonique (1833). – Lillers : la Société chorale dite l’Arlésienne (1858). - Locon: la Philharmonique (1846). – Sailly-sur-la-lys : la Philharmonique (1840). – Saint-Hilaire : la Philharmonique (1832). – Essars : la Société Philharmonique (27 mars 1860). – Violaines : la Société l’Arlésienne (29 janvier 1860).

Nom de notre société :

A sa création, notre société devait porter le nom de "Philharmonie de Lestrem". Toutefois dans le dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais, tome II de 1878, on la retrouve désignée sous le nom de "Musique Municipale", alors que les comptes rendus de réunion de commission semblent dire qu'elle ne devint municipale qu'en 1938.

 

La Société Philharmonique a été formée par :

MM. François LINGLIN et ses frères Auguste, Théophile, Désiré et Jules ;
Les frères ROSE Cyrille, Edouard et Jules ;
Auguste DENOEUD ;
M. CLAUSE ;
Les frères VITTU ;
Hippolyte HONORE ;
Auguste DELAHAYE ;

(Livret « Historique de la Société Philharmonique de Lestrem »)

 

Chrysogone Cyrille Rose

 

 

Chrysogone Cyrille Rose est né le 13 février 1830 à Lestrem (Pas de Calais). Il a probablement appris la clarinette très jeune, car il est cité comme l’un des membres fondateurs de la Philharmonie de Lestrem, en 1841, il avait alors 11 ans.
Considéré comme le meilleur élève de Hyacinthe Klosé (1808-1880), il obtint en 1846 le second, et en 1847 le premier prix de clarinette du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Du 23 novembre 1857 au 7 juin 1887, il fut membre de la société des concerts du conservatoire. On y cite sa prestation en tant que soliste le 13 mars 1870 dans le 2ème concerto pour clarinette de Weber.
De 1857 au 31 décembre 1891 il fut première clarinette à l’Orchestre National de l’Opéra de Paris. A cette époque, il fut consulté par plusieurs compositeurs, comme Gounod ou Massenet, au sujet de détails techniques concernant la clarinette.
Il fit aussi parti des orchestres du Cirque, et de la 11ème légion de la Garde Nationale.
Membre du comité d’examen d’instruments à vent du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris de fin 1875 à 1880, il y fut nommé professeur de clarinette le 1er Octobre 1880. On peut citer, parmi ses élèves, Henri et Alexandre Selmer, Paul Jeanjean (1874-1928), Louis Cahuzac (1880-1960), Henri Lefebvre, ainsi que les frères Gomez (Gomez Manuel : 1859-1930). Il prit sa retraite le 1er Octobre 1900 (à l’âge de 70 ans !!!).

 

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Il reçut les décorations d'officier d’académie en 1881, d'officier de l’instruction publique en 1894 et de chevalier de la Légion d’honneur en 1900.
Il se retira à Meaux, où il fut professeur jusqu'à son décès en 1903. Sa fille lui resta dévouée jusqu'au dernier jour.

Il composa plusieurs méthodes et études pour clarinette :

20 grandes études pour la clarinette
26 études pour clarinette
32 études pour clarinette
40 études pour clarinette
Elegy
Etude Numéro 17
Etude Numéro 26

Les études de Cyrille Rose sont très réputées, en particulier aux Etats Unis, preuve en est les nombreuses références que l'on peut trouver sur internet.

Cyrille Rose était réputé pour l’élégance de son jeu et la finesse de sa sonorité.

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Qui fut notre premier président?

Le livret « Historique de la Société Philharmonique de Lestrem » parle de Michel DAQUIN, mais lequel parmi les 3 suivants?

 

Michel François Joseph DAQUIN

 
 

Michel François Joseph DAQUIN est né le 3 décembre 1788 à Vieille Chapelle. Le 8 janvier 1816 il devint notaire à Lestrem, puis maire d'octobre 1830 au 3 janvier 1845, date de son décès.

 
   
           
 

Michel "Désiré" Aimé Joseph DAQUIN

 
 

Michel "Désiré" Aimé Joseph DAQUIN est le fils de Michel François DAQUIN ci-dessus. Il est né le 26 janvier 1822 à Lestrem. Il fut notaire à Lestrem du 5 mars 1847 au 30 juillet 1876. Il fut maire de Lestrem de 1853 au 17 février 1882, date de son décès. Il fut aussi président de la Chambre des Notaires de l'Arrondissement de Béthune. Dans La Voix de Saint Amé, on parle de lui en le prénommant "Désiré".

 

 

 

Michel Jules Gaspart DAQUIN

 
 

Michel Jules Gaspart DAQUIN est le fils de Michel "Désiré" DAQUIN ci-dessus. Il est né le 20 octobre 1849 à Lestrem, il fut notaire de Lestrem entre 1876 et 1882. Contrairement à son père et son grand-père, il ne fut pas maire de Lestrem. Par contre nous savons avec certitude qu'il fut président de la philharmonie de Lestrem, comme l'atteste l'inscription que l'on retrouve sur sa pierre tombale (toujours présente dans le cimetière de Lestrem). Cest aussi certainement de lui dont on parle dans le dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais, tome II de 1878, où il est inscrit "M. Michel Daquin, son président actuel" (voir ci-dessous).

Mais ce dernier n'a pu être notre premier président, car il n'était pas né au moment de la création de notre société. Nous ne connaissons pas non plus ses dates d'entrée et de départ.

 

 

 

François Désiré LINGLIN

François Désiré LINGLIN prit en 1841, lors de la fondation de la Philharmonie, la baguette de chef, qu’il conserva jusqu’en 1880. Musicien de grand talent et compositeur émérite, il sut donner aux sociétaires le goût de la belle musique et les conduisit dans de nombreux concours, principalement à Marchiennes, Douai et Calais où elle obtint les premiers prix en deuxième Division.

 

Période 1841 - 1880

Peu d'informations ont été retrouvées concernant cette période, on peut toutefois citer:

Informations tirées de « La Voix de Saint Amé »
1842 – Messe de Sainte Cécile
Le mardi 22 novembre, messe solennelle à 10h.30, commandée pour la 1ère fois par la société Philharmonique de musique qui vient d’être fondée.

1843 – Le Dimanche 4 juin, la musique Philharmonique remporte un 1er prix à Béthune. A cette occasion elle fait chanter un Te Deum d’action de grâces, après la grand’messe, le dimanche de la Trinité 11 juin. Il est toujours bon de témoigner sa reconnaissance à Dieu. C’est un devoir.

Information tirée du dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais, tome II de 1878 (photo du document) – Une musique municipale de 45 exécutants fut fondée en 1841 ; habilement dirigée par MM. Clauss et Lenglin et par M. Michel Daquin, son président actuel, elle remporta les premiers prix dans les nombreux concours où elle se présenta.

Remarques: Premièrement, il n'avait jamais été fait mention d'un Monsieur Clauss en tant que chef, seul la famille Linglin était nommée. Deuxièmement, on note que Linglin a mal été orthographié, il en est peut-être de même pour Clauss, qui serait peut-être "Clause", nom cité parmi les fondateurs de la philharmonie.

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